Bonjour à toutes et à tous. Longtemps qu’on ne s’était pas vu pour réellement parler d’un manga ? Serait-ce la renaissance des articles Lectures Manga ?
Hum… je ne sais pas… En fait j’écris de plus en plus au fil de mes envies et il y a un titre qui justement m’a donné envie d’écrire dessus. Vous savez lequel puisqu’il est dans le titre.
Du coup je n’ai pas envie de vous dire oui ou non, surtout que cet article va être un mix entre Chronique et Lectures Manga (je ne fais que ça maintenant, mélanger les anciennes catégories qui, officiellement, n’existent plus…).

Four Knights of the Apocalypse, plus qu’une simple suite (tomes 1 et 2)


Il y a à peu plus d’un an désormais est sorti une chronique qui visait à faire un bilan définitif après la conclusion du manga Seven Deadly Sins de Nakaba Suzuki.
Peut-être ne le savez-vous pas mais j’ai commencé Seven Deadly Sins à son lancement en France, en mars 2014, il est rapidement devenu mon manga préféré (je connais la première partie du manga presque par cœur tant je l’ai relu) et l’est resté pendant des années… jusqu’à la catastrophe qu’a été l’arc final (qui n’était même pas le dernier en plus et qui n’était finalement pas si catastrophique que ça…).
La chronique a donc été divisée en deux parties, la première où on se concentre sur le thème central du manga : l’amour. Tandis que la seconde revenait sur la déchéance du titre, passé de manga à immense potentiel à fiasco total au fil de divers choix douteux, de facilités scénaristiques criantes et de pans entiers de l’intrigue laissés de côté sans la moindre explication, plus autres petits détails insignifiants mais gênants quand on les découvre…
Mais justement, on concluait aussi que ce n’était pas fini. Une suite est prévue et peut apporter les réponses aux questions restées en suspend.
Nous y sommes.


Enfin pas tout à fait…
Four Knights of the Apocalypse se déroule 16 ans après Seven Deadly Sins. Nous rencontrons Percival, 16 ans justement, qui vit avec son grand-père sur un cailloux perché au dessus des nuages, qu’il n’a jamais quitté. Mais son grand-père est assassiné, et le meurtrier n’est autre que son fils, le père de Percival, un certain Ironside, chevalier sacré.
Pour comprendre les raisons de cet acte Percival descend découvrir le monde et c’est ainsi qu’une nouvelle aventure débute…
…
C’est vraiment une suite ?
Finalement la seule liaison avec Seven Deadly Sins dans le synopsis est l’univers, qui permet de mettre en place une chronologie.
Au-delà ce sont de nouveaux personnages que nous découvrons, ainsi que de nouveaux lieux (dites-moi si je me trompe, Camelot et Liones sont cités mais on n’y est pas encore). Le synopsis n’a même aucun rapport avec la précédente œuvre.
Un seul personnage déjà connu semble avoir encore une importance : Arthur…

Et ça tombe bien puisqu’il a été l’un des personnages les plus décevants et qui m’a le plus laissé un goût amer jusque-là.
Il devrait permettre, quelque soit son rôle ici, de faire la liaison entre les deux.

Pourtant la citation du roi Arthur n’est pas le seul lien que l’on peut faire…
Le parallèle entre les deux œuvres est grand
Plus qu’avec un certain Dragon Ball que je vois cité partout, selon moi.
Oui, Nakaba Suzuki s’est inspiré de Toriyama. Il est de la même génération que les Oda, Kishimoto, Kubo et Mashima, et a donc été bercé par les aventures de Goku. Et cela se voyait déjà dans Seven Deadly Sins, moins qu’ici sans doute, mais c’est justement son précédent titre qui retient davantage mon attention.

Comment ne pas penser à un certain groupe de protagonistes en les voyant. Et quoi de plus normal puisque le style graphique de l’auteur ne peut pas changer en si peu de temps, encore moins après 25 ans de carrière…
Suzuki a juste modifié une petite touche, un petit aspect esthétique qui, en plus de leur caractère, permet de bien définir qui ils sont, réduisant les allusions aux Deadly Sins que l’on pourrait avoir en les voyant.

La présentation des Four Knights of the Apocalypse, par contre, me fait elle fortement penser à celle des Seven Deadly Sins : des personnages mystiques empreints d’un certain aspect mythologique. Les Deadly Sins étaient reliés aux sept pêchés capitaux, à quoi sont/seront reliés les Four Knights ?
L’ambiance, surtout l’humour, dans son global me rappelle celle des débuts de Seven Deadly Sins. L’histoire est dure mais sait garder notre sourire dans des moments de détente, lui donnant un côté subtil et parfaitement dosé.


Si le chapitre 1 n’a rien à voir le chapitre 2 de Four Knights est très semblable à celui de Deadly Sins et découle sur une même issue. La principale différence vient dans l’opposition Meliodas/Percival.
Meliodas connaissait tout sur tout, était immensément fort et craint de tous. De par son expérience c’était un personnage posé et réfléchit, à qui il était difficile de la lui mettre à l’envers. Percival aussi semble immensément fort, mais il ne connaît rien, même pas son pouvoir, et a tout à montrer et à prouver. De cela découle une naïveté attendrissante. Et comme pour Meliodas il semble y avoir un décalage entre son âge réel et son apparence.
On a un début d’explication dans ses deux tomes, mais pour le coup ça donne surtout une dimension mystique à son pouvoir, quand le pouvoir de Meliodas, lui, était vraiment réel (je peux difficilement en dire plus sans spoiler…).
Les autres personnages ont eu aussi un cheminement beaucoup plus classique. Ils ont tout à prouver, et c’est ce qui m’amène au point suivant…

J’ai peur du shonen trop classique…
La force de Seven Deadly Sins résidait dans l’aura et le passé des personnages. Ils étaient tous célèbres et avaient déjà tous commis des actes, plus ou moins criminels.
On ne débarquait pas dans un monde nouveau sous les yeux de jeunes personnages mais dans un monde qui a un vécu, une mythologie, qui a connu des drames et des guerres et auxquels nos héros que l’on suit ont pour la plupart participé.
C’est pour moi un immense atout et une grande originalité comparé à la plupart des shonen nekketsu qui suivent le cheminement classique du personnage, souvent nul, mauvais ou rejeté à la base, qui se découvre un pouvoir (ou on lui en octroie un) et part accomplir son devoir, sa destinée ou son aventure.
Mais justement !!!!!
Nous lecteurs qui avons lu Seven Deadly Sins connaissons déjà l’univers. Notre œil n’est pas neuf devant celui-ci et cela nous apporte une vision différente des propos et actes que l’on voit dans ces deux premiers volumes. Là où les protagonistes se posent des questions, nous avons déjà certaines réponses.
Contrairement aux personnages nous connaissons l’univers, son passé, sa mythologie, ses drames, ses guerres et ses belligérants. Ce qui nous offre une vision novatrice de l’œuvre, en plus de différents niveaux de lecture que cela offre puisque le lecteur qui n’a pas lu Seven Deadly Sins loupera sans s’en rendre compte divers détails et points de rencontres entre les deux titres.
Je pense à la réapparition de certains personnages, très secondaires, voire presque oubliables dans Seven Deadly Sins, dont on découvre l’évolution ici, mais dont la présence fait tout de même plaisir en plus d’apporter ce lien. Mais aussi des éléments majeurs qui ont eu un impact immense sur les évènements passés qui nous font forcément tilter et penser au pire.
Du coup…

Répondra-t-on vraiment aux questions laissées en suspend ?
Pour l’instant, j’ai envie de dire oui…
De nombreux éléments tels que les pages couleur et les couvertures des prochains volumes montrent que la liaison avec Seven Deadly Sins va se renforcer. L’un des points qui m’intéressent le plus sur ce début de série a été l’évènement déclencheur de la plus longue partie de l’intrigue du précédent titre. Quand on connaît les conséquences qu’il a amené on ne peut que se poser de nombreuses questions…
Mais au final est-ce si dramatique qu’on y réponde ou pas ? Peut-être pas.
La fin de Seven Deadly Sins était déjà très ouverte sur une potentielle suite et les deux premiers tomes de Four Knights of the Apocalypse le sont encore plus. Les nouveaux personnages que l’on découvre et que l’on commence à suivre n’ont, à ma connaissance, aucun lien avec les précédents. Et si les prochaines destinations sont connues nul sait où leurs aventures les mèneront à terme…
Conclusion
Nakaba Suzuki a publié toutes sortes d’œuvres dans sa carrière (que j’aimerais lire un jour si possible…), de la romance, du sport, etc… et il a abouti avec Seven Deadly Sins à son plus grand succès.
Toute cette expérience accumulée lui permet de réaliser un départ tonitruant sur cette nouvelle œuvre. Four Knights of the Apocalypse respire l’amour que Suzuki porte aux légendes arthuriennes et il le rend bien avec de premières intrigues certes classiques mais accrocheuses, avec des personnages attachants, qui ont tout à découvrir et plus ou moins ponctués de mystère.
La patte graphique de Suzuki n’a elle aussi rien perdu de sa superbe et rend cet univers toujours aussi chatoyant qu’à ses débuts.
Sa condition de « suite indirecte » lui donne aussi plusieurs niveaux de lecture qui peut permettre de l’apprécier différemment, en fonction de notre connaissance de son précédent titre. Puisqu’en effet ne pas connaître Seven Deadly Sins ne pose à ce stade aucun problème de compréhension, tandis que pour ceux qui le connaissent ils reconnaîtront divers détails, personnages comme objets, conditions sociales, etc… qui leur donneront une autre appréhension des évènements présents et futurs.

Du coup nouveaux lecteurs/trices potentiels ne vous retenez pas : foncez et rejoignez-nous !! Vous ne serez aucunement perdus dans votre lecture, et peut-être même aurez-vous envie de découvrir l’origine ensuite.
Four Knights réalise à l’heure actuelle un excellent départ auquel je ne trouverai qu’un seul défaut … le titre est trop long … (oui je sais c’est rien à côté des isekai mais quand même…).


Four Knights of the Apocalypse compte actuellement 5 volumes au Japon, le sixième est prévu pour le 17 mars. Seven Deadly Sins est terminé en 41 volumes, et les 3 premiers sont à nouveau disponibles au prix de 3€.
Merci d’avoir lu cet article. J’espère qu’il vous a plu. Des articles comme celui-ci à l’avenir, n’en attendez pas régulièrement. Déjà parce que comme je l’ai dit je vais commencer très peu de nouveaux titres cette année et ensuite parce que je ne me vois le faire que pour les titres que j’apprécie réellement et fortement.
C’est fini l’époque de chroniquer une nouveauté à sa sortie juste pour chroniquer. En refermant ces 2 tomes je ne me suis pas dit « je vais écrire dessus », l’envie est montée au fil des jours. Mais écrire cet article a monté mon envie de le faire pour mes coups de cœur de 2021 dont on a jamais vraiment parlé… À voir.

Prochain article, on est en fin de mois donc ce n’est pas une surprise, ce sera la review des mes lectures de février le 1er mars.
Sur ce, bonne journée/soirée et à bientôt ^^
2 commentaires sur “Four Knights of the Apocalypse, plus qu’une simple suite (tomes 1 et 2)”